Îïèñàíèå: Bressuire (Deux-S`evres). Le ch^ateau. Le ch^ateau a appartenu du XIe au XIIIe si`ecle `a la famille Beaumont, puis tomba lentement en ruines avant de servir de carri`ere aux XVIIIe et XIXe si`ecles. La municipalit'e l'a achet'e en 1975 . Au Moyen ^Age, les puissants seigneurs de Beaumont construisirent un ch^ateau sur la colline qui domine le prieur'e Saint-Cyprien. On trouve trace des premi`eres mentions connues du castrum des seigneurs de Beaumont-Bressuire au milieu du XIe si`ecle. Juch'e sur un 'eperon rocheux dominant la vall'ee du Dolo, l'ensemble se compose de deux ch^ateaux superpos'es : Une enceinte circulaire du XIe si`ecle englob'ee d'une grande enceinte du XIIIe si`ecle, de 700 m de d'eveloppement et jalonn'ee d'une cinquantaine de tours flanquantes `a arch`eres dans la veine Plantagen^et. Il y aurait eu une trois`eme enceinte encore plus ext'erieure, et qui aurait disparu. Au point de vue f'eodal, la baronie de Bressuire relevait `a hommage lige de la vicomt'e de Thouars, qui elle-m^eme rendait hommage au roi, comme comte de Poitou. Les seigneurs de Bressuire avaient un grand nombre de vassaux et d'arri`ere-vassaux. La famille de Beaumont vassale des vicomtes de Thouars 'etait rest'ee associ'ee `a la destin'ee de cette derni`ere du Xe au XIIIe si`ecle. La famille de Beaumont 'etant alli'ee aux Plantagen^ets, Philippe Auguste vint incendier la ville en 1214 (Retournant dans le nord de la France pour faire face `a l’invasion, Philippe incendie, en passant, Bressuire, Thouars et Cholet...)*. Bressuire, forteresse importante, situ'ee sur les confins de l'Anjou, ne pouvait ^etre n'eglig'ee, `a plusieurs reprises, et notamment en 1206 et en 1214, le ch^ateau, qui rel`eve des vicomtes de Thouars, a b'en'efici'e de l’attention du roi Jean sans Terre pour compl`eter sa fortification, et une garnison anglaise y s'ejournait d`es 1367. Fid`ele `a ses seigneurs, Bressuire sera rest'ee dans la mouvance des rois d'Angleterre, jusqu'`a ce que Du Guesclin vint donner l'assaut `a la forteresse, en fin 1370**. D'autres phases de fortification sont r'ev'el'ees par les textes; `a la fin du XIVe si`ecle , et tout au long de la guerre de Cent Ans***, mais 'egalement `a la fin du XVIe si`ecle... Les logis connaitront 'egalement des am'enagements, en particulier sous Jacques de Beaumont dans les ann'ees 1440. Dans la premi`ere moiti'e du 18e si`ecle le ch^ateau a 'et'e partiellement d'emantel'e. Un petit ch^ateau de style n'eogothique a 'et'e construit sur l'esplanade au XIXe si`ecle, vers 1880. Il remplace l'ancien logis. * La guerre commence en f'evrier 1214. Le roi d’Angleterre d'ebarque `a La Rochelle et entreprend la reconqu^ete de l’Anjou et du Maine. Pour lui barrer la route, Philippe Auguste envoie son fils, le prince Louis. Le roi de France se r'eserve d’affronter la principale arm'ee adverse, celle que commande Othon de Brunswick et o`u se trouvent Ferrand de Portugal, Renaud de Dammartin et un demi-fr`ere de Jean sans Terre, Guillaume, comte de Salisbury, dit Longue-'Ep'ee. **Fin 1370, les d'ebris des troupes ennemies battues `a Pontvallain s''etant r'efugi'ees dans leurs places fortes, `a Saint-Maur, `a Moncontour, `a Bressuire et jusqu'en G^atine, Du Guesclin n'egocia une restitution pacifique de la forteresse de Saint-Maur avec l'anglais Cressonval. Cressonval promit de rendre la plac dans peu de jours. Mais par ruse, Cressonval fit 'evacuer ses soldats ainsi que tous les habitants, incendia tous les 'edifices et battit en retraite vers Bressuire. Du Guesclin s''elanca alors `a la poursuite des Anglais sur le chemin de Bressuire. En arrivant `a Bressuire, les Anglais demand`erent l'ouverture des portes de la ville. Les habitants, ne sachant pas trop `a qui ils avaient affaire, ne voulaient point ouvrir aux fugitifs . Les Anglais pr'ecis`erent qu'ils arrivaient de Saint- Maur ; qu'ils avaient incendi'e cette ville plut^ot que de la livrer aux Francais et que du Guesclin les poursuivait. Le gouverneur de Bressuire consentit `a leur ouvrir, mais, le premier d'etachement ayant `a peine p'en`etr'e, un guetteur criait "fermez la porte, voici Bertrand qui vient ! Ces Anglais fugitifs nous ont vendus ! ». En effet, on apercevait au loin les 'etendards de du Guesclin et ses compagnons. Les bourgeois crurent plus que jamais `a une trahison et ils massacr`erent les quarante Anglais qui 'etaient entr'es les premiers, puis, fermant les portes et levant les ponts, ils abandonn`erent `a l'ennemi la malheureuse garnison de Saint-Maur qui sera massacr'ee. Cinq cents Anglais 'egorg'es jonchaient le sol autour de Bressuire. Le Conn'etable r'esolut de profiter de la situation pour se rendre ma^itre de Bressuire. Du Guesclin pria les soldats du guet d'aller chercher le gouverneur pour lui proposer un trait'e de paix. Le gouverneur r'epondit par des injures :" « A Bertrande Claquin Dieu vous puist cravanter! oncques ne fustes nez fors pour Anglais gr'ever ! ». Le Conn'etable s'apercevant que ce capitaine 'etait un homme de coeur, le loua de ses nobles sentiments et lui promit de ne point l'attaquer s'il voulait fournir, ou plut^ot vendre des vivres `a ses troupes. Le gouverneur lui r'epondit qu'il lui donnerait volontiers des vivres pour rien , s'il croyait qu'en les mangeant il en p^ut 'etrangler avec tous les Francais qui suivaient sa banni`ere. : « Ah ! felon portier, s''ecria le terrible Breton, par tous les saints vous serez pendu par votre ceinture ! ». Une br`eche est pratiqu'ee et bient^ot franchie, les assaillants se joignent `a d'autres ayant escalad'e les remparts, les Anglais fuient de toutes parts. Partout les rues de la ville se remplissent de leurs cadavres. Le lendemain, Du Guesclin se pr'esente devant la forteresse et somme les d'efenseurs de se rendre. Ceux-ci , effray'es de la vigueur avec laquelle la ville avait 'et'e emport'ee d'assaut, et redoutant un sort pareil, capitul`erent. Si on en croit la tradition , du Guesclin, fid`ele `a son serment, aurait fait pendre le gouverneur aux cr'eneaux de la tour massive qui domine le moulin du ch^ateau. (Voir Histoire de la ville de Bressuire par B'elisaire Ledain - 1880) *** De 1337 `a 1453, la rivalit'e entre les Plantagen^ets (Anglais) et les Cap'etiens (Francais) se manifeste par une s'erie de guerres entrecoup'ees de longues tr^eves. Sur ce conflit majeur se grefferont des conflits annexes qui impliqueront les alli'es des rois de France et d'Angleterre (Aragon, Castille, 'Ecosse, princes des Pays-Bas et d'Allemagne rh'enane), les papes et les grands f'eodaux francais et anglais. Les d'efaites francaises se succ'ederont et en 1360, le trait'e de Br'etigny accordera aux Anglais le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, la Manche, le P'erigord et le Quercy. En 1369, la guerre reprend `a l'initiative du roi de France. Les troupes de du Guesclin et de Charles V avancent et 'epuisent les chevauch'ees anglaises en d'evastant tout devant elles et assi`egent l'une apr`es l'autre les garnisons anglaises. En 1380, il ne reste aux Anglais que Calais et, en Guyenne, les r'egions de Bordeaux et de Bayonne. Voir: doi.org/10.4000/archeomed.9363 hpb.asso.fr/le-chateau-de-bressuire/
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