• Каталог /
• Картинки /
• Daniel Jolivet /

Описание: Saint-Claude-de-Diray (Loir-et-Cher) Ch^ateau de Nozieux. Le hameau de Nozieux 'etait autrefois dans la commune de Montlivault. Sous Louis XIV, les paroissiens remarquant que l''eglise de Montlivault 'etait plus loin que celle de Saint-Claude, obtinrent leur rattachement `a cette derni`ere. Ch^ateau construit pour Jean Charron au XVII`eme si`ecle. Propri'et'e pendant quatre ans de Mme de Pompadour (comme le ch^ateau de M'enars qui lui fait face), il ne reste plus de l’'edifice que des caves vo^ut'ees et de belles d'ependances priv'ees. Le ch^ateau de Nozieux 'etait compos'e de deux grands pavillons rectangulaires couverts de toits `a quatre pans encadrant un b^atiment central. Quatre petits pavillons carr'es d'elimitaient une avant-cour. Sur le c^ot'e il y a le pigeonnier et derri`ere le ch^ateau, `a l’est, une grande terrasse. Le domaine 'etait enti`erement clos de murs. Il ne demeure aujourd’hui que l’espace de la cour des communs munie de ses quatre pavillons aux angles, le colombier sur le versant nord, une aile de communs sur le versant sud. Au d'ebut du XVIIe si`ecle, Jean Charron, conseiller d''Etat et commissaire des guerres en Picardie, acqu'erait la terre de Nozieux. Jean Charron 'etait l'oncle de Guillaume Charron qui poss'edait le ch^ateau de M'enars, de l'autre c^ot'e de la Loire, en rive droite. Jean Charron mourut, sans h'eritiers directs, vers 1656. Il avait pris soin de nommer pour l'egataires universels ses deux neveux, Guillaume Charron et Jacques Charron. Jacques recu Nozieux dans le partage de la succession. D'origine m'ediocre, la famille Charron s''eleva par les alliances, en occupant des postes r'emun'erateurs. Elle fut m^eme annoblie par fait du Prince et eut droit `a ses armes : d'azur au chevron d'or, accompagn'e de trois 'etoiles d'or 'egalement. Jacques (n'e en 1603 `a Saint-Dy'e - d'ec'ed'e en d'ecembre 1669 `a Blois), 'epousa Marie B'egon, d'une honorable et ancienne famille de Blois, anoblie par les charges de magistrature, le 4 f'evrier 1629. Le couple aura une douzaine d'enfants. Marie meurt `a 42 ans, `a Blois, en 1646. Poss'edant une fortune consid'erable, JacquesCharron devint commissaire des guerres (charg'e des t^aches d'administration, de comptabilit'e, d'intendance et de logistique militaires), ma^itre particulier des Eaux et For^ets, intendant des turcies* et lev'ees, bailli et gouverneur de Blois. Une de leurs filles, Marie Charron, n'ee en 1630, 'epousera en 1648 Jean-Baptiste le Grand COLBERT**, l'un des principaux ministres de Louis XIV, contr^oleur g'en'eral des finances (1665-1683), secr'etaire d''Etat de la Maison du roi et secr'etaire d''Etat de la Marine (1669-1683). Jacques Charron recoit en 1660, le droit de seigneurie sur Nozieux et la paroisse de Saint-Claude. Son fils Jean-Jacques (d'ec'ed'e en 1718) dit de Menars est pr'esident `a mortier au Parlement de Paris***, il r'eunit, en 1669, les terres de Nozieux h'erit'ees de son p`ere, et celles de Menars h'erit'ees de son oncle Guillaume****. Menars et Nozieux 'echurent, en 1718, `a Michel-Jean-Baptiste Charron, qui naquit `a Paris en 1674 et fit une carri`ere militaire. Il sera gouverneur du ch^ateau de Blois, et capitaine des chasses du comt'e. Michel-Jean-Baptiste mourut `a M'enars en septembre 1739. Il fut enterr'e dans l''eglise paroissiale de M'enars, `a c^ot'e de son grand oncle et de son p`ere. Une de ses deux filles, h'eriti`ere de M'enars et Nozieux, sera mari'ee, en 1750, au marquis de Castellane, chevalier d'honneur de Mme Sophie de France, fille de Louis XV. En juin 1760, M. et Mme de Castellane vendirent Menars, Nozieux, Cour-sur-Loire, Fleury et leurs d'ependances `a Jeanne-Antoinette Poisson, marquise de Pompadour. Le montant total de ce vaste domaine s’'el`eve `a 880 000 livres. La c'el`ebre ma^itresse en titre de Louis XV ne profita pas longtemps de son acquisition, puisqu'elle mourut en 1764, `a Versailles. Les terres de Cour-sur-Loire, de Fleury, M'enars et de Nozieux, furent ali'en'ees `a la R'evolution et pass`erent `a diff'erents propri'etaires. Le ch^ateau 'etait toujours meubl'e jusqu `a la mort de la marquise de Pompadour. Il est achet'e en 1806 par Pierre Ferdinand Ozenne***** qui veut se lancer dans l’extraction du sucre `a partir du raisin. Le ch^ateau devient pouponni`ere en 1901 et maison de retraite pour les militaires coloniaux, deux ans plus tard. En mauvais 'etat, Alfred Villiers le d'emolit de 1910 `a 1913 . En 2015 le ch^ateau est g^ite de France. Vendu dans les ann'ees 1850 pour d'emolition, il ne reste aujourd hui que les d'ependances celles-ci servant de ferme. Le domaine actuel est propri'et'e d'un couple d'exploitants agricoles. * Le services des turcies 'etait charg'e de construire, surveiller, entretenir ou r'eparer le syst`eme de digues qui bordent et prot`egent la Loire. ** Lorsque Colbert 'epousa mademoiselle Charron, il n''etait encore qu'intendant du cardinal Mazarin ; lui- m^eme ne pr'evoyait gu`eres les hautes destin'ees qui l'attendaient. Un de ses biographes contemporains (Danjou, archives curieuses de l'Histoire de France, t. IX de la 2e s'erie) a parl'e de cette union en termes peu flatteurs; nous citerons, comme curiosit'e , ce malveillant chroniqueur, sans adopter n'eanmoins toutes ses assertions : Colbert ne se vit pas plut^ot en cr'edit `a la cour, qu'il songea `a s''etablir par un mariage ; il 'epousa donc Marie Charron, fille de Jacques Charron, seigneur de Menars (en vrai, seigneur de Nozieux ) , natif de Blois (en r'ealit'e de Saint-Dy'e), qui, de tonnelier et courtier en vins, 'etait devenu trsorier de l'extraordinaire des guerres . Jacques Charron, qui avait des vues plus 'elev'ees, et qui consid'erait sa fille comme un des meilleurs partis de Paris (en r'ealit'e de Blois), `a cause des grosses successions qu'elle avait `a recueillir, ne consentit `a ce mariage que pour s'exempter d'une taxe consid'erable qu'on voulait lui faire payer. Le contrat fut pass'e `a Paris , le 13 d'ecembre 1648, devant Gallois et Guenichet, notaires . Cette alliance devint pour les Charron, les Saumery, et pour d'autres familles du pays Bl'esois , une source abondante de richesses et de dignit'es ; car tout avancement 'etait possible, avec la protection d'un alli'e comme Colbert. (Voir M'emoires de la Soci'et'e des Sciences et Lettres de la ville de Blouis - Tome sixi`eme - 1860) *** Sous l'Ancien R'egime francais, les pr'esidents `a mortier sont, au sein des parlements, des pr'esidents de chambre. Le parlement comprend plusieurs chambres : chambre civile, chambre p'enale, chambre commerciale, chambre du commerce maritime, etc. La charge est v'enale, c'est `a dire achetable, et transmissible. La charge conf`ere la noblesse h'er'editaire, au bout d'une vingtaine d'ann'ees. **** Le bailli Charron de Nozieux mourut `a Blois, en 1669, la m^eme ann'ee que son fr`ere, le vicomte de Menars. L'un et l'autre eurent pour h'eritier messire Jean-Jacques Charron, leur fils et neveu. ***** Pierre Ferdinand Ozenne est un homme politique francais n'e le 1er octobre 1751 `a Paimboeuf. Il sera Tr'esorier g'en'eral de la Maison d'Orl'eans en 1790-1791, agent du comit'e de salut public en l'an II puis sous-directeur de l''ecole polytechnique en 1795. N'egociant et banquier, il est d'eput'e de Loir-et-Cher en 1815, pendant les Cent-Jours, du 11 mai 1815 au 13 juillet 1815. Il d'ec`ede `a Saint-Claude-de-Diray. gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5525010p/texteBrut www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateaux-loir-cher-cha... saintclaudedediray.fr/decouvrir/histoire-et-patrimoine/

Tags: